Il y a une tache que l’on ne fait pas, ou très rarement, au Sandwich Me In, un fast-food américain appartenant à Justin Vrany : celle de sortir les poubelles. La raison en est simple : il n’y a pratiquement rien à jeter. Un pari fou, mais salutaire : assurer un service en restauration sans engendrer de déchets. Et pourtant, il y a des poubelles dans l’établissement, y compris dans les cuisines. Mais, c’est à peine s’ils servent, car Justin Vrany est parti d’un objectif (parmi d’autres) en ouvrant son restaurant : zéro-déchets. Pour y arriver, l’équipe offre, recycle et transforme pour qu’il y ait le minimum à jeter. Concernant les emballages, l’approvisionnement se faisant directement auprès d’exploitants et d’artisans, la question ne se pose que très rarement (pas de produits en conserve ni prêts à l’emploi par exemple).

Le recyclage pour tenir le pari

Afin de trouver une place dans les plats, lesquels sont obligatoirement frais, le restaurant crée de nouvelles recettes chaque fois que c’est nécessaire. Par exemple, s’il y a des restes de légumes en fin de journée, un burger végétarien sera proposé le lendemain. C’est dire la force créative de cette enseigne de restauration rapide ! Autre exemple, la Salade Cobb est garnie entre autres de lamelles de peau de poulet dont le blanc a servi à garni un sandwich. Et puis, il y a le compostage ou l’affectation en nourriture animale. L’huile de cuisson est destinée à la fabrication du biodiésel…

Résultat : seulement 30 litres de déchets en 2 ans

Avec une telle persévérance, si l’objectif de 0 déchet n’a pas encore été atteint, il n’en demeure pas moins que le volume est extrêmement limité : 30 litres en 2 ans ! C’est la quantité de détritus qui se forment en une heure dans les restaurants classiques.