Comment en est-on arrivé à cette conclusion ?

Pour déterminer l’impact de l’état mental et de l’heure des repas sur la prise de poids, 32 individus en surpoids, dont la moitié présentant une hyperphagie boulimique (19 hommes et 13 femmes entre 18 à 50 ans), ont été soumis à deux tests.  

Premier test : jeûner pendant 8 heures puis prendre un repas liquide de 608 calories à 9 heures ou à 16 heures.  

Deuxième test : une prise de sang mesure le niveau de stress et d’hormones, dont la ghréline, hormone de la faim et la leptine, hormone de la satiété.  

Un buffet est proposé à la fin de l’expérience. Le verdict est clair : dans la soirée, le niveau de ghréline augmente tandis que celui de la leptine diminue. Ceci explique pourquoi la sensation de faim est plus forte qu’en matinée et pourquoi on a tendance à manger trop le soir. Le stress joue un rôle clé, car il renforce encore plus le phénomène.  

Les mesures à prendre  

Si pour Gilles Mithieux, directeur de l’unité nutrition et cerveau à l’Inserm, d’autres facteurs comme l’influence du rythme biologique peuvent engendrer la faim, cette expérience peut aider à trouver un équilibre alimentaire. L’auteure de l’étude Susan Carnel, qui est professeure à la Johns Hopkins University of Medicine, précise en effet que ces informations permettent d’adopter de nouvelles mesures, comme le fait de manger plus tôt dans la journée ou d’ apprendre à gérer son stress.