Partager sa nourriture, oui, mais seulement avec les proches

Le partage des aliments peut être traduit comme un véritable acte intime. Il s’agit d’un sentiment primitif naturel que l’on peut observer aussi bien chez les animaux que chez les êtres humains. On n’accepte de partager sa nourriture qu’avec des proches, et ce, depuis notre tendre enfance. La nourriture représente un symbole de l’intimité, et on ne la partage pas avec n’importe qui.

Le partage du repas révèle l’intimité entre deux ou plusieurs personnes. Cela pourrait même renforcer les liens qui unissent ces personnes dans ce cas. Il s’avère que chez les chimpanzés, le partage de la nourriture libère même une hormone, l'oxytocine, du côté du donneur et de celui du receveur, à condition qu'ils soient proches. Par conséquent, cela amplifie leurs émotions et facilite leur rapprochement en vue d’un accouplement.

Se servir sans permission, c'est énervant !

Selon la docteure Jennifer Verdolin, un chercheur spécialisé dans le comportement social et l'accouplement, voir quelqu’un se servir dans son assiette et ne pas apprécier ce geste est aussi naturel. Nous considérons cet acte comme une intrusion, notamment venant d’une personne peu familière. Si la personne en question n'est pas dans notre cercle intime, cela peut même traduire une volonté de dominer de sa part. Cela est loin d’être apprécié chez les animaux, et encore moins chez les humains.

Bref, maintenant, nous savons que ce n’est pas par égoïsme que les enfants refusent de partager. C’est tout simplement inné ! Et pour ne pas énerver les autres, on évite de prendre un morceau de pizza dans leur assiette ou de leur piquer leurs frites sans avoir demandé la permission au préalable.