Ces conclusions totalisant 1 200 pages nous donnent une idée du contenu dans nos assiettes dans le futur compte tenue de la pénurie progressive des denrées alimentaires et de la préoccupation croissante des bienfaits d’une bonne alimentation sur la santé.

La présentation de Frédéric Loeb, fondateur de Loeb Academy

En introduction à la présentation, Frédéric Loeb, directeur général de la World Cuisine Summit, a déclaré: «C'est la fin d'un cycle. Tout le monde a conscience de l'épuisement des ressources alimentaires, mais le consommateur est aussi de mieux en mieux informé, de plus en plus soucieux de sa santé et il veut manger mieux pour moins cher (...) Dans les années 1980, on nous avait promis qu'on mangerait des pilules en combinaison de cosmonaute, on se retrouve dans une crise épaisse. Et en cas de crise, le superflu est la première chose qui disparaît, il faut l'intégrer dans la restauration. Et le plaisir n'est pas une tendance, c'est un prérequis (...) Les experts estiment à 85 % que les restaurateurs doivent être un moteur de la santé publique  (...) Il va falloir concilier les paradoxes et réinventer l'écosystème de la restauration, dit M. Loeb. Faute de matières premières, on va retourner à la cuisine frugale, dans laquelle on mange tout, on utilise les bas morceaux, les abats, on cuit les carcasses et on fait des bouillons, comme après la révolution française".

Concrètement, cela donne quoi ?

Que va-t-on donc manger dans les années à venir alors que les ressources se font rare, que la crise économique persiste, que l’on est de plus en plus stricte sur la question du goût et de la santé ? 1-Une alimentation "végétale" préparée en bouillon 2-Des boulettes, végétale ou à partir d’ingrédients recyclés et transformés Photo :