Les repas entre particuliers, une restauration illégale ?

Selon Didier Chenet, président du groupement professionnel de l’hôtellerie-restauration, la récupération par les plateformes collaboratives des repas entre particuliers ne se limite plus à des offres collaboratives, mais bien à du commerce. Pour lui, ces hôtes inscrits sur les plateformes telles que VizEat sont des restaurants clandestins. Afin de faire cesser les activités illicites de ces derniers, une plainte a été déposée par les restaurateurs.

Les manquements des restaurants clandestins selon les professionnels

Les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie pointent du doigt le non-paiement de licence et le manque d’hygiène constaté chez les particuliers proposant leurs services. Pour le GNI-Synhorcat, il est urgent d’effectuer un contrôle sur ces « restaurants clandestins » afin de protéger la santé des consommateurs  et d’éviter toute concurrence déloyale.

Les limites de l’État

La DGCCRF, organisme étatique en charge de la lutte contre la fraude, rappelle cependant que les contrôles chez les particuliers ne peuvent être effectués que sur signalement des services de l’État. Le président du GNI-Synhorcat  espère toutefois que la plainte déposée aura pour effet de mieux encadrer le phénomène du social dining à travers des formations des cuisiniers amateurs. Une application plus stricte de la législation en vigueur est également exigée. Pour les professionnels,  il s’agit de limiter les impacts du repas entre particuliers sur le secteur de la restauration,  comme ce fut le cas dans celui de l’hôtellerie avec le développement de l’Airbnb.