Nous parlons là du fameux hamburger éprouvette (d’autres l’appellent « hamburger synthétique ») dont le coût de fabrication a nécessité quelques 250 000 euros et dont la réalisation a duré 5 années.

La dégustation s’est déroulée ce lundi 05 juin à Londres

Les « critiques gastronomiques » furent Hanni Ruetzler (nutritionniste venue tout droit d’Autriche) et Josh Schonwald (journaliste américain). Les deux sont unanimes sur un point : la viande manque terriblement de goût ! Pour l’Autrichienne, c’est le sel et le poivre qu’il faut ajouter. Pour notre américain, c’est le manque de gras qui est à l’origine de cette insipidité. Celui-ci affirme toutefois qu’il ne lui est jamais arrivé de déguster un hamburger nature, sans sauce ni condiment. Hormis cette petite « déconvenue » au niveau saveur, les deux goûteurs s’accordent à dire que le steak possède une texture similaire à celle de la viande.

Exigences non remplies

Ce qui est aurait pu paraître satisfaisant si le créateur de la viande, le chercheur Mark Post, n’a pas précisé que le steak doit en tout point rappeler la viande : texture, mais aussi goût, apparence, arôme… La raison tient peut-être à l’objectif attendu de cette viande in vitro : contribuer à lutter contre la famine et à contenir les changements climatiques. L’industrie de la viande en effet est l’une des plus pollueuses du monde. Si donc cette viande synthétique n’attire pas des masses en raison de ses caractéristiques, elle ne pourra jamais se substituer efficacement à la viande naturelle. L’objectif final sera alors difficilement atteint.