Le sucre en cause dans plusieurs maladies

Le diabète de type II, causé essentiellement par le surpoids, est l’exemple le plus fréquemment cité parmi les maladies causées par une consommation excessive de sucre.

Cette surconsommation de sucre a d’autres conséquences. Elle agit sur le cerveau et affecte principalement les facultés d’apprentissage et la mémoire. C’est ce qui découle d’une étude menée par Fernando Gomez-Pinilla de l’Université UCLA.

Le chercheur Gary Taubes a fait une corrélation entre une régulation du taux d’insuline (qui est une capacité normale du corps) et la croissance des tumeurs cancéreuses. Dans son étude, publiée dans le New York Times, le chercheur précise que la consommation de sirop de maïs et de sucre raffiné a plus tendance à élever le taux d’insuline et à empêcher le corps de réaliser l’autorégulation du taux.


La NASH, ou cirrhose du sucre, est une autre conséquence de la surconsommation de sucre. Cette maladie ne se guérit pas, et la greffe du foie est à l’heure actuelle l’unique moyen de sauver un patient. Cette maladie est d’autant plus dangereuse dans la mesure où les symptômes vraiment visibles peuvent se manifester au bout d'une trentaine d'années.

Par ailleurs, le "Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics" a publié une étude selon laquelle un régime alimentaire avec un taux de glucose élevé et des produits laitiers favorise les poussées acnéiques.

Est-ce tous les sucres sont en cause ?

Tous les types de sucre n’ont pas le même pouvoir glycémiant et sucrant, et les risques qui découlent d’une surconsommation ne sont pas identiques.

Le sucre blanc, le plus fréquemment utilisé, a un taux de glycémie plus élevé tout en étant dépourvu de vitamines et de minéraux à cause des nombreux traitements qu’il subit. Il est fortement déconseillé aux diabétiques.

Pour bénéficier de toutes les qualités nutritionnelles du sucre, il est préférable de se tourner vers le sucre de canne complet qui ne passe par aucune opération de raffinage ni de chauffage.

Le sucre roux peut être considéré comme une alternative entre ces deux types de sucre : il est moins raffiné que le sucre blanc, avec une trace de potassium, de calcium et de magnésium.

Comment réduire la consommation de sucre et d'aliments sucrés ?

Nathalie Négro, diététicienne, donne quelques astuces pour que les plaisirs sucrés continuent à ravir les papilles. Elle explique que selon l’OMS, la consommation de sucre ne doit pas dépasser 50 g/jour (en France, en moyenne, cette consommation est de 80 g/jour). Cette quantité doit inclure le sucre, les préparations sucrées (gâteaux et autres friandises) et les fruits.

En cas de surconsommation, il convient donc d’identifier à quel moment et pour quelles préparations cette consommation est en excès. Il est alors possible de remplacer le sucre par un édulcorant naturel par exemple. On peut également déguster une compote sans sucre plutôt qu’un yaourt. Bref, il s’agit d’équilibrer et d’agencer son alimentation pour ne pas ingérer trop de sucre. En cas d’envie sucrée, il est conseillé de se tourner plutôt vers un carré de chocolat ou des fruits secs. Les fruits sont aussi une bonne option.