A l’heure où la demande mondiale de viande est en pleine croissance (les spécialistes prévoient même une augmentation de 40% d'ici 2025), New Harvest est en train d’expérimenter une technique industrielle permettant de produire de la viande en laboratoire.  A l’annonce de cette nouvelle, les regards se sont tournés vers les fast-foods et leurs franchises, grands consommateurs de viande et pourtant si réticents à divulguer l’origine de leur principale matière première.

Les avantages de cette "viande artificielle"

D’après les chercheurs de la New Harvest, la production in vitro de viande de synthèse est nettement plus avantageuse que les techniques traditionnelles utilisées jusqu’ici, tant au niveau de la santé que sur le plan de l’environnement. En effet, d’une part, le Fonds mondial de recherche contre le cancer ou FMRC a confirmé le lien entre la consommation excessive de viande rouge et l’apparition du cancer de l'intestin. D’autre part, 20% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’industrie de la viande. La production in vitro permettra de limiter ces impacts négatifs grâce à la possibilité de contrôler leur « composition » notamment en matière grasse.

Concrètement, comment se déroule la culture (ou devrait-on dire l’élevage) en laboratoire ?

Au début de la production, il y a les cellules animales. Ces dernières sont  élevées in vitro et sont alimentées en nutriments. Une fois arrivée à maturité, les cellules sont placées sur un échafaudage spongieux à partir duquel elles sont traitée avec d’être récoltées puis commercialisées. Cette viande de synthèse pourra être cuisinée selon les goûts et les envies du consommateur ou du restaurateur. A noter toutefois que cette technique industrielle ne concerne pas encore les morceaux de choix comme les filets de bœuf  ou les côtes de porc. Pour cela, New Harvest précise qu’il va falloir encore patienter une bonne dizaine d’années pour qu’une technique de production industrielle ne voit le jour.